🌠️ 🪐️ YOUTUBE: UNE SOLITUDE DE L'ESPACE (ALBUM "STREET-ART") 🌌👽🔭

Music composed, arranged and orchestrated by Régis Campo
Ensemble TM+ conducted by Laurent Cuniot 
album Street-Art label Signature - Radio France

C’est finalement Régis Campo avec Une solitude de l’espace (2017) qui remporte la 21e édition du Grand Prix Lycéen des Compositeurs, organisé par l’association Musique Nouvelle en Liberté et décerné ce vendredi 17 avril 2020. L’oeuvre est parue sur l’album « Street-Art », éditions Radio France.  
Remise du prix: https://www.youtube.com/watch?v=dIbkLDYchZw
Le Prix des Professeurs 2020 est attribué à Fabien Touchard avec L’Horloge et l’abîme (2017) figurant dans l’album Beauté de ce monde, éditions Hortus, Clef d’or ResMusica."On passe, un peu trop vite, sur le titre tiré d’Emily Dickinson, et cela commence par un glissando des cordes, geste naguère d’avant-garde – sans doute pour brouiller les pistes, parce qu’au jeu des illusions, le compositeur s’y connaît… Et puis hop, aussitôt s’installe la ritournelle, le petit tournez-manège qui ne paie pas de mine alors qu’il est incroyablement subtil : écoutez les brillances, les plans, les rythmes, la mélodie envoûtante. Le glissando du début, c’était probablement une glissade sur le pavé mouillé parce que nous voilà qui déambulons seuls dans l’espace, d’une ville peut-être, la nuit peut-être. On s’y sentirait bien s’il n’y avait ces drôles de sifflements, de miaulements, de grondements, et les murmures d’enfants derrière les volets fermés. La boîte à musique n’est-elle pas vaguement inquiétante ? Comme une maison de poupée dans un roman de Stephen King… Alors on revient aux vers d’Emily Dickinson : « There is a solitude of space, a solitude of sea, a solitude of death », on se souvient d’avoir un jour entendu Régis Campo parler d’outremonde, on découvre qu’il se passionne pour l’astrophysique. Tout le monde, tout le temps, invoque le jeu à propos de sa musique, mais en connaît-on vraiment les règles ? Ne faut-il pas l’écouter aussi comme on lèverait la tête vers un ciel noir piqueté d’étoiles ? Vers cette mécanique de l’infini, cette Solitude de l’espace imaginée par les poètes, les physiciens, et les enfants qui y affrontent sans risque une délicieuse angoisse. D’ailleurs, la ritournelle, on ne serait pas autrement étonné de l’avoir déjà entendue, au cinéma. Au tout début d’Alien peut-être…"
Didier Lamare

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