"LE RETOUR DES HIRONDELLES" PAR SARAH PETITBON POLKA MAGAZINE #52 PRINTEMPS 2021
"Le retour des hirondelles"
par Sarah Petitbon Polka Magazine #52 printemps 2021
« "Sur ces images, on a le sentiment que le ballet des oiseaux forme une mélodie, observe Régis Campo, dont la musique aérienne emplit l’espace de l’exposition sans le saturer. Elles me font penser aux neumes, ces petites notes carrées [utilisées pour écrire la musique au Moyen Age] perchées sur leur portée comme des hirondelles alignées sur des fils électriques." Les cinq mouvements qu’il a composés sont difusés en boucle, dans l’ordre de leur élaboration ou de manière aléatoire. "Chacune des pièces n’a ni début ni fin, précise l’auteur. Elles peuvent s’enchaîner et se répéter sans cesse, voire se superposer. Je les ai conçues comme le vol de certains oiseaux, qui – c’est le cas par exemple chez les martinets – ne s’interrompt jamais : ils semblent planer à l’infini. " Le compositeur, qui a travaillé à sa création pendant le confinement du printemps 2020, a vécu cette période d’activité intense comme une forme de "résilience artistique ".
« "Sur ces images, on a le sentiment que le ballet des oiseaux forme une mélodie, observe Régis Campo, dont la musique aérienne emplit l’espace de l’exposition sans le saturer. Elles me font penser aux neumes, ces petites notes carrées [utilisées pour écrire la musique au Moyen Age] perchées sur leur portée comme des hirondelles alignées sur des fils électriques." Les cinq mouvements qu’il a composés sont difusés en boucle, dans l’ordre de leur élaboration ou de manière aléatoire. "Chacune des pièces n’a ni début ni fin, précise l’auteur. Elles peuvent s’enchaîner et se répéter sans cesse, voire se superposer. Je les ai conçues comme le vol de certains oiseaux, qui – c’est le cas par exemple chez les martinets – ne s’interrompt jamais : ils semblent planer à l’infini. " Le compositeur, qui a travaillé à sa création pendant le confinement du printemps 2020, a vécu cette période d’activité intense comme une forme de "résilience artistique ".
"Il fallait s’élever, tout faire pour se détacher de la toxicité dans laquelle nous étions plongés. J’ai donc conçu une musique légère, presque évanescente. Les notes tirent vers l’aigu, les timbres sont assez clairs et des instruments comme le toy piano donnent un côté cristallin à l’ensemble. Si on ferme les yeux, comme avec les musiques de film, des images merveilleuses surgissent, celles d’un monde onirique où rien ne nous tire vers le bas."
Régis Campo a cependant su éviter l’écueil d’une mélodie trop illustrative. Son œuvre et les créations visuelles se complètent pour former dans cette petite galerie parisienne un espace hors du temps et des préoccupations anxiogènes du moment.»
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