«UNE VRAIE FORCE HYPNOTIQUE POUR UN VOYAGE SANS FRONTIÈRES" LA REVUE DU SPECTACLE.FR 06/02/2021
« La musique itérative de Régis Campo (toujours joueur quoique membre de l'Académie des Beaux-arts) faite de répétitions de rythmes et de motifs, inspirée dans son énergie et sa pulsation par des compositeurs tels Steve Reich et Philippe Glass, dialogue avec la répétition d'images travaillées autant par recadrage que par traitement de différents bleus en variations du photographe. Les cinq parties d'une partition, créée au carrefour de la pop expérimentale psychédélique, du jazz parfois et d'une musique savante très excitante, présentent une texture à la fois simple et intense. Les nappes sonores électroniques (boucles évanescentes ou plus affirmées) figurant les envolées et rondes des oiseaux se mêlent aux voix aériennes en un jeu sur le rythme, les timbres et les couleurs. Une ambiance sonore prenante qui rend aussi hommage au travail de Björk (Àst) et à celui du maître disparu, Ennio Morricone (Rondini, addio al maestro). Les paroles chantées dans ces cinq "moments" ont d'ailleurs été écrites en anglais et en islandais par R. Campo. L'instrumentarium imaginé par le compositeur, récemment plébiscité par le Prix Lycéen des Compositeurs, est des plus inventifs : outre les voix de la soprano Mylène Ballion, du baryton et contre-ténor Cyril Costanzo, le violon solo de Valentin Marinelli côtoie le toy piano et le moulin à musique de Yoko Yamada et les guitares et synthétiseurs d'Arthur Dairaine. Ce Bleu du ciel délivre décidément une vraie force hypnotique pour un voyage sans frontières. »
Christine Ducq
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