✨đ PRESSE: "LA PETITE SIRĂNE VOGUE Ă MASSY" OLYRIX.COM 23/05/2025
La Petite SirĂšne vogue Ă Massy
"Ă l’OpĂ©ra de Massy, La Petite SirĂšne de RĂ©gis Campo entraĂźne les plus jeunes dans un conte musical Ă la fois simple et subtil, portĂ© par l’Ensemble TĂ©lĂ©maque.
Une semaine aprĂšs la production de Rusalka de DvoĆĂĄk, l’OpĂ©ra de Massy propose Ă son jeune public de dĂ©couvrir sa propre Petite sirĂšne, inspirĂ©e du conte d’Andersen. Le compositeur RĂ©gis Campo, rĂ©cemment rĂ©compensĂ© d’une Victoire de la Musique Classique, a créé en mars 2024 cette courte Ćuvre d’une heure, pensĂ©e pour les enfants dĂšs 7 ans. Il en signe Ă la fois le livret et la musique, dans une Ă©criture claire et directe qui joue ici sur les textures d’un petit effectif de six instruments, incluant un clavier Ă©lectronique.
Le matĂ©riau harmonique, volontairement rĂ©duit, repose sur des motifs reconnaissables et un figuralisme directement liĂ© Ă l’action. L’Ensemble TĂ©lĂ©maque, installĂ© sur le plateau, accompagne la narration au plus prĂšs, sous la direction prĂ©cise et souple de Raoul Lay.
Le dĂ©cor imaginĂ© par Christophe Ouvrard transforme un simple mur Ă grande armoire en passage onirique, tandis que des paravents latĂ©raux suggĂšrent l’antre de la sorciĂšre. Il conçoit aussi les costumes : longues robes colorĂ©es qui Ă©voquent les queues des sirĂšnes, en mouvement grĂące Ă une gestuelle fluide, tandis que le prince, lui, reste en habit de ville. Les lumiĂšres d’Alexandre Ursini et les projections vidĂ©o de Christophe Waksmann dialoguent avec dĂ©licatesse, mĂȘme si l’ensemble visuel, assez sombre, rend parfois la lisibilitĂ© difficile.
Le texte chantĂ©, trĂšs accessible, repose sur des phrases simples et rĂ©pĂ©tĂ©es. Pourtant, la diction chantĂ©e reste souvent moins comprĂ©hensible que les passages parlĂ©s-rythmĂ©s. Charlotte Bozzi incarne une Petite sirĂšne au timbre souple et agrĂ©ablement timbrĂ©, parsemĂ© de portamenti voulus par le compositeur. Sa grande sĆur est chantĂ©e par Marion Vergez-Pascal, Ă la voix ronde et bien posĂ©e.
AprĂšs avoir convaincu en JeĆŸibaba dans Rusalka, Marion LebĂšgue campe Ă nouveau une SorciĂšre, pleine d’allant, peut-ĂȘtre caricaturale mais pourtant juste, jouant des contrastes vocaux avec une aisance qui passe aisĂ©ment du parlĂ© au chantĂ©. Le Prince, incarnĂ© par le tĂ©nor Ătienne De BenazĂ©, offre une voix claire et soignĂ©e, avec des aigus tout en douceur. L’Ensemble TĂ©lĂ©maque, sous la direction souple et trĂšs attentive de Raoul Lay, accompagne cette aventure avec justesse, dans un Ă©quilibre sonore maĂźtrisĂ©.
Le spectacle trouve aussi son sens dans sa vocation : il initie les enfants au langage de l’opĂ©ra contemporain sans jamais chercher Ă expliquer. La clartĂ© du rĂ©cit, la musique imagĂ©e, les gestes expressifs permettent aux plus jeunes de dĂ©couvrir une autre maniĂšre d’Ă©couter, de voir, de ressentir. Une maniĂšre d’entrer en musique par l’imaginaire, sans forcer. Si les plus petits manifestent parfois leur amusement face Ă la maladresse naĂŻve de la Petite sirĂšne, ils se montrent aussi trĂšs attentifs… et franchement enthousiastes au moment des saluts."
Emmanuel Deroeux, 23/05/2025
Une semaine aprĂšs la production de Rusalka de DvoĆĂĄk, l’OpĂ©ra de Massy propose Ă son jeune public de dĂ©couvrir sa propre Petite sirĂšne, inspirĂ©e du conte d’Andersen. Le compositeur RĂ©gis Campo, rĂ©cemment rĂ©compensĂ© d’une Victoire de la Musique Classique, a créé en mars 2024 cette courte Ćuvre d’une heure, pensĂ©e pour les enfants dĂšs 7 ans. Il en signe Ă la fois le livret et la musique, dans une Ă©criture claire et directe qui joue ici sur les textures d’un petit effectif de six instruments, incluant un clavier Ă©lectronique.
Le matĂ©riau harmonique, volontairement rĂ©duit, repose sur des motifs reconnaissables et un figuralisme directement liĂ© Ă l’action. L’Ensemble TĂ©lĂ©maque, installĂ© sur le plateau, accompagne la narration au plus prĂšs, sous la direction prĂ©cise et souple de Raoul Lay.
Le dĂ©cor imaginĂ© par Christophe Ouvrard transforme un simple mur Ă grande armoire en passage onirique, tandis que des paravents latĂ©raux suggĂšrent l’antre de la sorciĂšre. Il conçoit aussi les costumes : longues robes colorĂ©es qui Ă©voquent les queues des sirĂšnes, en mouvement grĂące Ă une gestuelle fluide, tandis que le prince, lui, reste en habit de ville. Les lumiĂšres d’Alexandre Ursini et les projections vidĂ©o de Christophe Waksmann dialoguent avec dĂ©licatesse, mĂȘme si l’ensemble visuel, assez sombre, rend parfois la lisibilitĂ© difficile.
Le texte chantĂ©, trĂšs accessible, repose sur des phrases simples et rĂ©pĂ©tĂ©es. Pourtant, la diction chantĂ©e reste souvent moins comprĂ©hensible que les passages parlĂ©s-rythmĂ©s. Charlotte Bozzi incarne une Petite sirĂšne au timbre souple et agrĂ©ablement timbrĂ©, parsemĂ© de portamenti voulus par le compositeur. Sa grande sĆur est chantĂ©e par Marion Vergez-Pascal, Ă la voix ronde et bien posĂ©e.
AprĂšs avoir convaincu en JeĆŸibaba dans Rusalka, Marion LebĂšgue campe Ă nouveau une SorciĂšre, pleine d’allant, peut-ĂȘtre caricaturale mais pourtant juste, jouant des contrastes vocaux avec une aisance qui passe aisĂ©ment du parlĂ© au chantĂ©. Le Prince, incarnĂ© par le tĂ©nor Ătienne De BenazĂ©, offre une voix claire et soignĂ©e, avec des aigus tout en douceur. L’Ensemble TĂ©lĂ©maque, sous la direction souple et trĂšs attentive de Raoul Lay, accompagne cette aventure avec justesse, dans un Ă©quilibre sonore maĂźtrisĂ©.
Le spectacle trouve aussi son sens dans sa vocation : il initie les enfants au langage de l’opĂ©ra contemporain sans jamais chercher Ă expliquer. La clartĂ© du rĂ©cit, la musique imagĂ©e, les gestes expressifs permettent aux plus jeunes de dĂ©couvrir une autre maniĂšre d’Ă©couter, de voir, de ressentir. Une maniĂšre d’entrer en musique par l’imaginaire, sans forcer. Si les plus petits manifestent parfois leur amusement face Ă la maladresse naĂŻve de la Petite sirĂšne, ils se montrent aussi trĂšs attentifs… et franchement enthousiastes au moment des saluts."
Emmanuel Deroeux, 23/05/2025

Commentaires
Enregistrer un commentaire